alimentation

"« Un autre fromage est possible » : près de Lyon, une coopérative paysanne d'un nouveau genre"

Accompagnées par l'Inter-Association de formation collective à la gestion (AFOCG) locale, quatre fermes laitières bio des Monts du Lyonnais ont mutualisé et créé la fromagerie collective AlterMonts. Leur objectif, se réapproprier leurs circuits d'alimentation. "Paradoxalement,raconte Reporterre, c'est la crise sanitaire qui a permis à AlterMonts de se faire connaître (…). L'effet d'aubaine fut immédiat (…). « Le confinement nous a permis de nous implanter ultra-localement »", explique un des producteurs.

"Alimentation : comment transformer une métropole en territoire nourricier ?"

C'est le titre d'un dossier mis en ligne fin 2021 par M3, la Direction de la Prospective et du Dialogue Public de la Métropole de Lyon. Parmi les articles les plus récents, on trouvera : un "Abécédaire de l'alimentation du futur", un long entretien avec le vice-président chargé de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Prospective présentant la stratégie alimentaire de la Métropole de Lyon, une infographie qui illustre cette politique métropolitaine.

"Auray : des cantines scolaires qui produisent leurs propres légumes !"

"La ville d'Auray (15 000 habitants, Morbihan) a acheté une ferme, municipalisé des terres agricoles et construit sa propre régie de cantines pour assurer en 2025 les 700 repas dans les 4 cantines scolaires et celle de l'Ehpad de la ville, en bio et local. Toute une chaîne de production a été pensée du champ à l'assiette. Le projet d'alimentation durable entraîne avec lui des objectifs sociaux et d'insertion professionnelle, qui vont bien au-delà du combat pour une meilleure nutrition et la préservation de l'environnement". La SCIC Fréquences communes décortique le projet dans un article en ligne.

"Ces aides [alimentaires] qui nourrissent la précarité"

"Certes, il peut paraître « contre-intuitif » de jeter un regard critique sur l'aide alimentaire qui permet, chaque jour, à des centaines de milliers de personnes de souffler un peu autour d'un repas chaud. Même chose pour les chèques alimentaires, en préparation dans l'arrière-cuisine du gouvernement. Reste que ces pansements, successivement usés, raccommodés et remplacés ne suffisent plus à cacher la misère que notre société se refuse à voir. Pire, ils jouent parfois contre elle : que faire alors ?" D'autant que l'aide alimentaire est devenue une véritable filière économique, rappelle un long article de la revue Sesame de la mission Agrobiosciences-Inrae, qui imagine ce que la reconnaissance d'un droit à l'alimentation changerait.

"Crises : sommes-nous en capacité de les affronter ?"

Ukraine, Covid-19, feux de forêts, + 3,8°C en France en 2100, contexte de défiance… : comment faire face à des crises qui se multiplient et s'amplifient ? Comment les prévenir, les gérer et surtout s'y préparer ? Pour y répondre, éclairer et orienter les actions, la Croix-Rouge française et le Crédoc publient à l'été 2023 "le tout premier rapport sur la résilience de la société française. Une référence pour agir collectivement !". Un document qui propose un état des lieux et des pistes d'action.

"Habilitation à l'aide alimentaire, la nouvelle donne"

C'est le titre d'un article de La Gazette, qui rapporte que l'aide alimentaire "vient de quitter le code rural et de la pêche maritime pour le code de l'action sociale et des familles (...). Un décret du 4 juillet [2019] définit son objet comme « la fourniture de denrées alimentaires aux personnes en situation de vulnérabilité économique ou sociale » (et non plus, comme avant, aux personnes « les plus démunies »)". Le texte redéfinit les conditions d'habilitation des associations qui distribuent des denrées alimentaires ou bien les fournissent aux associations et aux CCAS/CIAS comme c'est le cas des Banques alimentaires. Les nouvelles modalités de l'habilitation à l'aide alimentaire qui permet aux associations de recevoir des contributions publiques sont entrées en vigueur le 1er octobre 2019. Les associations disposant d'une habilitation en cours de validité ont un délai d'un an pour se mettre en conformité.

"L'attractivité du territoire rural pose un vrai dilemme aux élus locaux"

"Dans une France post-crise du Covid-19, les ruralités semblent avoir le vent en poupe auprès des Français, postule La Lettre du cadre territorial. Mais ces dernières n'évoluent pas toutes au même rythme et ne bénéficient pas forcément des mêmes avantages". Pour le mensuel, le géographe Pascal Chevalier distingue différents types de ruralités et les profils des nouveaux arrivants (diminution de la part des retraités, augmentation de celle des inactifs pauvres). Si, selon lui, la loi Egalim semble bien taillée pour les territoires ruraux et les attentes sociétales, comment les élus peuvent-ils agir sur le logement, le foncier, les mobilités avec les lois Climat et résilience et ZAN ?

"Mangeons 24" : une SCIC pour l'alimentation locale

Lancée à l’initiative de la chambre d'agriculture avec les collectivités locales et le soutien du département de la Dordogne, la Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) Mangeons 24 met en relation une cinquantaine de producteurs du Périgord et des restaurants collectifs (cantines scolaires, Ehpad) pour favoriser l’approvisionnement en produits agricoles locaux. Avec trois salariés (dont l'un est mis à disposition par la chambre d’agriculture), Mangeons 24 assure la centralisation des demandes et des offres, transport et stockage, livraison, facturation et gestion administrative… Un article de Territoire conseils décrypte cette initiative, qui peine encore à atteindre l'équilibre financier.

"Notre système digestif, très peu efficace, pourrait être remplacé par des millions de nanorobots intelligents, diffusés dans le corps et venant s'approvisionner à une poche abdominale artificielle remplie de nutriments"

Le service de veille du Centre d'études et de prospective du Ministère de l'agriculture et de l'alimentation a fait la recension de l'ouvrage "Futur. Notre avenir de A à Z", de l'essayiste Antoine Buéno qui développe quarante fiches traitant de sujets divers : "art", "data", "frontières"… Mais aussi "agriculture et alimentation", dont l'auteur rappelle d'abord les défis des prochaines années puis "prolonge par d'intéressantes remarques sur l'ingénierie tissulaire, la viande artificielle et la « carniculture », qui seront fortement concurrencées par le steak de protéines végétales." Idem pour la fiche "animal", qui "commence par décrire les enjeux basiques (…) [et] présente ensuite des hypothèses pour des époques plus éloignées : « satellisation du vivant » par réorganisation de toute la biosphère en fonction des besoins humains ; humanisation de l'animal par génie génétique pour augmenter ses capacités cognitives ou lui faire produire industriellement des organes greffables et des médicaments ; animalisation de l'homme par hybridation pour décupler notre force physique, l'acuité de nos sens ou nous doter de nouvelles aptitudes (par ex. peau capable d'effectuer la photosynthèse)."

"Un paysan moderne qui a fait le choix d'être libre, pauvre et fier"

Trentenaire, installé en agriculture en 2015 non loin de Moulins-sur-Allier, Pierre Gayet est passionné de semences paysannes et de biodiversité. L'agriculture, il la conçoit sans subvention ni produit chimique de synthèse, selon Le Monde qui en dresse un portrait. Le travail, il le fait seul. Ses premières productions, il peine à les vendre sur les marchés ou à la ferme. Il se fait finalement (re)connaître via les réseaux sociaux, et ce sont des chefs parisiens réputés qui s'approvisionnent chez lui. Toute sa production y passe : maïs multicolores, amarantes, cacahuètes tigrées, framboises jaunes, cassis blancs, menthe pamplemousse et menthe fraise, basilics divers, physalis, tomates anciennes et piments exotiques. Il a désormais le label Collège culinaire de France, et le 13 heures de TF1 est même venu faire un reportage chez lui. Son revenu mensuel : moins que le SMIC.

17,7% de l'emploi privé rural relève de l'ESS

Un chiffre qui ressort d'une étude sur la place de l'ESS en milieu rural publiée en juillet 2019 dans le cadre du projet TRESSONS soutenu par le Réseau rural national et le FEADER. Pour l'Avise, cette étude "montre que l'ESS occupe une place plus importante dans l'économie des territoires ruraux que dans celles des zones urbaines et péri-urbaines, et que le nombre d'emplois dans l'ESS a augmenté depuis la crise économique de 2008 (+ 4,9% entre 2008 et 2015) contrairement au reste de l'économie (avec une baisse de 2,6% d'emplois dans le secteur privé hors ESS et une baisse de 8,4% dans l'emploi public)." On trouvera également dans le document des informations sur les caractéristiques spécifiques de l'emploi ESS en milieu rural, et notamment les secteurs d'activité dans lesquels elle est la plus présente, les caractéristiques et les conditions d'emploi, les profils des salariés.

35 agriculteurs rachètent un supermarché

35 paysans (agriculteurs bovins ou ovins, producteurs laitiers, maraîchers, arboriculteurs, viticulteurs, pisciculteurs, apiculteurs...) d’Alsace ont décidé de racheter un supermarché Lild de quelque 400 m² à Colmar pour vendre eux-mêmes leurs produits. Ouvert en décembre 2016, le supermarché Cœur de Paysan propose prix bas et contacts renforcés entre producteurs et consommateurs.

60 initiatives locales de lutte contre la précarité alimentaire et d'alimentation solidaire

Épiceries solidaires, achats groupés, paniers bio locaux accessibles, jardins d'insertion, ateliers cuisine et de sensibilisation. Toutes ces initiatives et bien d'autres sont décrites dans une publication spéciale de RESOLIS, élaborée avec le soutien financier de la Fondation Daniel et Nina Carasso, et qui fait suite aux états Généraux de l’Alimentation (2017) auxquels participait l'association.

A Besançon, une expérience pour rapprocher l'agriculture et la ville

En 2005, l'association Afip Bourgogne Franche-Comté entraînait la communauté d'agglomération du Grand Besançon, la Chambre d'agriculture du Doubs et un CFPPA dans un projet européen : Solidarités agricole et urbaine pour des gains économiques, environnementaux et en termes d'emploi. Celui-ci visait à diversifier et adapter les activités agricoles en contexte périurbain, relier la demande locale et l'offre de produits agricoles, développer la formation, l'insertion et l'emploi dans les activités agricoles et rapprocher les différents acteurs de l'urbain, du périurbain et de l'agriculture. Un dossier de Transrural Initiatives revient sur cette expérience, décrypte les conséquences de cette dynamique (notamment la création d'un Espace-Test-Agricole) et saisit l'occasion pour questionner la place et le rôle de l'agriculture dans les territoires urbanisés.

A propos des coopératives alimentaires autogérées

La Fédération ces Coopérative Alimentaires Autogérées présente sur son site Internet quelques principes et pratiques pour comprendre et/ou monter des coopératives de ce type. On y trouvera également des exemples dans des communes petites ou moyennes (Saint-Jean-en-Royans dans la Drôme, Écuras en Charente, Villers-Cotterêts dans l'Aisne, Ruelle-sur-Touvre en Charente…).