Et les associations dans tout ça ?

Les financements privés peuvent-ils et sont-ils amenés à supplanter les financements publics ? Quelle sera la place des associations dans les futures dynamiques territoriales ?

La diversification des financements est-elle possible ?

Une enquête menée cet automne par la Conférence permanente des coordinations associatives (CPCA) et France active sur les financements des associations montre clairement que si les collectivités locales ont bien pris le relais de l’État pour financer les associations, les crédits publics sont en nette diminution (ou en "recentrage").

Ce qui conduit les associations à rechercher de nouvelles pistes de financements : appel aux adhérents ou aux entreprises, recours aux banques, développement d'activités rémunératrices... "si la diversification est de mise, point d'eldorado en vue".

Ainsi, par exemple, la logique de l'appel d'offre s'affirme de plus en plus dans le domaine du mécénat, qui représente à ce jour avec d'autres formes de dons seulement 3% des ressources associatives.

Dans la documentation de Cap Rural : Financements sans recette. Associations mode d'emploi,n°137, mars 2012 (3 pages)

A lire :

Des relations de prestation avec les collectivités ?

D'après un dossier paru dans La Gazette des communes, "au-delà de la question de l'équilibre économique des structures associatives, c'est la nature des relations qui est en train d'évoluer entre les associations et les pouvoirs publics".

La mise en concurrence, de plus en plus fréquente,  avec le secteur marchand ou entre organismes à but non lucratif, place les associations dans une posture de prestataires, qui sape leurs capacités d'innovation et leurs possibilités d'actions en direction de publics "non solvables".

A lire : Collectivités territoriales et associations : reconstruire le partenariat. La Gazette des communes, 16 janvier 2012

Comment retrouver une place dans les futures dynamiques territoriales ?

Pour le réseau associatif La Fonda, le modèle d'organisation classique des associations, celui de la fédération nationale, a vécu.

"Peut-on, dès lors, imaginer que la mutualisation des moyens qui se fait actuellement sous contrainte en raison de leur rareté, se transforme en mutualisation intelligente, c'est-à-dire en regroupements d'associations autour de projets communs sur un territoire donné ?" En d'autres termes, la crise des financements publics est-elle l'occasion de repenser les relations entre associations et collectivités ?

Contre les risques de formatage de l'action associative, le réseau prône le développement de "systèmes inter-associatifs locaux" sur le modèle des clusters.

A lire : Associations et territoires : quelle place pour les associations dans les dynamiques territoriales en 2020 ? Note d'éclairage de la fonda suite à l'Université d'Automne 2011. Mars 2012, 4 pages

Mots-clés: financements, associations, Collectivités