Faut-il en finir avec… la démocratie participative ?

Sans remettre en cause le bien-fondé des démarches de participation citoyenne, deux consultants s'interrogent dans une tribune sur les "effets pervers structurels" des nombreuses initiatives prises à l'échelle locale comme nationale. "Un exercice d'introspection utile, selon le média en ligne Mediacités, pour engager le débat sur la transformation en profondeur des institutions et questionner le respect de la promesse démocratique." Car "ce qu'on retient (…), écrivent les consultants, c'est qu'on ne peut pas découper la démocratie en tranches : le représentatif d'un côté (« bouh ! »), le participatif de l'autre (« waouh ! »). Dans le fonctionnement des institutions comme dans le vécu des citoyen.nes, il n'y a qu'une seule démocratie. C'est donc l'ensemble de la gouvernance qu'il faut transformer. Cela nécessite de sortir la démocratie participative du carcan dans lequel elle s'est retrouvée enfermée (avec ses élus référents et ses équipes dédiées) pour requestionner le partage des rôles et les coopérations entre élu.es, citoyen.nes et administrations. Et si les collectivités locales et les ministères consacraient la même ingénierie et la même capacité d'expérimentation pour démocratiser leur fonctionnement interne que pour multiplier les espaces d'expression citoyenne ? Inutile d'inventer de superbes démarches citoyennes si, dans le même temps, les institutions ne remettent pas en cause leur mode de fonctionnement."

A lire : Faut-il en finir avec… la démocratie participative ?, Manon Loisel et Nicolas Rio, Mediacités, 5 septembre 2022

Mots-clés: participatif, Etat, Collectivités