Vieillir à la campagne

Une étude de terrain montre que "des différences nettes existent entre les vieux du coin, ayant toujours vécu au pays, et les retraités installés tardivement en milieu rural". Leur rapport au territoire, donc aux services qu'il propose, n'est pas le même.

Pour cet article, la sociologue Isabelle Mallon s'est penchée sur deux territoires ruraux et vieillissants, en Ardèche et dans la Creuse.
Le point de vue des "vieux du coin"

La persistance des solidarités familiales et de voisinage va de pair avec le développement, bien réel, de services dédiés (aide à domicile, portage de repas, etc.). Le recours à ces services reste souvent ponctuel ou "de dernier recours", sur des critères de proximité plutôt que de compétence.

Et les personnes âgées en milieu rural souffrent moins d'une absence de services que d'une absence de choix.
Celui des néoruraux

Les personnes s'étant installées sur le tard dans la région semblent avoir "un rapport plus stratégique à l'offre d'aides locales", et ne se voient pas forcément finir leurs jours sur place.

Pour elles, le séjour en milieu rural est perçue comme une "une étape dans le cycle de vie".

L'accompagnement du vieillissement en milieu rural au-delà de la solidarité intergénérationnelle. Isabelle Mallon dans la revue Informations sociales, CNAF, mars-avril 2011